Cinq conseils puissants pour écrire un premier livre

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De votre plume forgée, jaillira votre langue!

Bien que pour certains évidents, ces conseils sont puissants dans le sens où ils peuvent être lus et relus, dans la mesure où ils peuvent être utilisés pour un second livre ou par un auteur confirmé, enfin car ils incitent à l’innovation, à la création d’une voie d’écriture propre et non à la répétition ou à l’imitation.

1- Écrire ce que l’on connaît, savoir de quoi l’on parle

Pour mon premier livre publié, j’ai pris comme personnage un pharmacien (je suis docteur en pharmacie). Ainsi, je n’ai pas eu besoin de faire beaucoup de recherches et j’ai pu me consacrer à la conception de mon histoire et à l’écriture du texte. De plus, cela m’aura conféré de l’autorité lors de l’édition et de la promotion.

Contre-exemple 1 : travailler pendant des années sur un sujet qui le nécessite et réussir un coup de maître: je pense, entre autre, aux Les Bienveillantes du très vite grand Littell.

2- Avoir confiance en son potentiel créateur

Même si vous n’avez pas encore écrit de gros pavé, il faut un début à tout. Vous avez des histoires à raconter, sans doute de belles choses à apporter au monde, et elles ne demandent qu’à sortir. Tentez de lire, et de croire en vous-même, avant d’écrire!

Contre-exemple 2 : avoir confiance en soi : pas si évident, pensez à Flaubert avant d’écrire ses premiers grands textes, l’un des maîtres du doute en soi, en littérature.

3- Réfléchir d’abord, renseignez-vous, mais pas trop longtemps

Vous pouvez chercher la structure de votre histoire, vos personnages, vos situations, élaborer un plan, faire des recherches sur le sujet que vous souhaitez aborder, étudier la dramaturgie, le storytelling, vous pouvez lire d’autres auteurs, etc. mais surtout ne tardez pas à écrire; car c’est en écrivant qu’on devient écrivain. Cela peut sembler évident, mais c’est en remettant sans cesse son métier que l’on progresse et que l’on avance.

Contre-exemple 3 : n’écrire qu’un livre, mais attendre sa docte vieillesse (qui vient avec sagesse) pour s’assurer qu’on (ce grand con) est prêt à l’offrir au monde, cette oeuvre d’art qui viendra accomplir une existence

4- Écrire simplement, être soi-même, authentique

Lancez-vous, même si vous ne connaissez encore les tenants et les aboutissants de votre récit, même si vous ne connaissez votre style. Il sera temps ensuite de corriger la structure, de retravailler votre syntaxe, d’enrichir votre vocabulaire. Laissez-vous aller et autorisez-vous à écrire simplement pour le premier jet, comme vous êtes, comme les choses vous viennent.

Bref, ouvrez-vous au monde! vous pourrez ensuite rectifier le tir.

Contre-exemple 4 : Est-on jamais soi-même? l’authenticité n’est-elle pas une illusion? N’y a-t-il pas un grand auteur qui continuait à se peindre en mouvement, portant un médaillon où était inscrit: « Qui suis-je? », un sceptique que tout le monde connaît et qui porte le nom de Montaigne?

5- Écrire régulièrement

En particulier au début, prenez l’habitude d’écrire régulièrement; instaurez un rituel (bureau, café, crayon ou clavier, etc comme vous voulez, comme vous le sentez).

Le cerveau se muscle avec l’habitude et vous serez surpris de ce que vous écrirez. Ce sera d’ailleurs le charme principal de cette aventure : ne pas nécessairement savoir où vous allez, mais savoir que vous allez, que vous vous en tirerez si vous gardez foi en vous.

Contre-exemple 5 : voyez Salinger, plus d’entretien et pas un seul livre en quarante ans;

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Conseil subsidiaire : il vous faudra RECOMMENCER!

L’enjeu ne doit pas vous empêcher d’écrire. La finalité de l’écriture non plus. Le plus important au départ est d’écrire.

Bien entendu, personne ne vous obligera à publier votre premier écrit.

Prenez de la distance, surtout si vous pensez qu’il est génial ou nullissime; relisez-vous quelques semaines plus tard, faites-le lire par une personne expérimentée et non complaisante.

Il est tout à fait possible que votre premier écrit ne soit pas un chef d’oeuvre. Alors, il vous faudra recommencer. Une fois encore, c’est en écrivant…

Et si vous avez la chance de connaître le succès, là-aussi, vous serez tenté de recommencer.

Donc, quoi qu’il en soit, vous réécrirez, et, vraisemblablement, vous progresserez.

Pour finir le conseil (mal placé) d’Ernest Hemingway à Scott Fitzgerald :

« Écrire, encore écrire; des mauvais livres naîtront les bons livres, et à la fin tout ira bien. »

C’est tout ce que je vous souhaite.

Alors, à vos plumes et à vos claviers!

(Crédit photographique : https://pixabay.com/fr/users/422737-422737/)

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